Faire un stage dans le funéraire - partie 1 : les 4 profils

 

 Les stages en entreprise... C'était ma hantise arrivée en troisième ! Où faire mon stage d'une semaine ? Qu'allais-je faire ? Le ménage ? Devenir une bonne arpette ? Puis, sont arrivés les stages pour les études supérieures et enfin le stage de formation au métier de conseillère funéraire...

Les stages... Tout le monde en a fait au moins un !

Et maintenant que je gère une entreprise, me voilà confrontée (et c'est bien le bon terme !) aux demandes de stages et aux stagiaires très divers mais pas tant variés.

Il y a quatre profils de demandeurs de stage : 

- Celui qui est en formation conseiller et qui pour valider la-dite formation doit faire 1 mois dans une entreprise de  pompes funèbres, pour apprendre le métier sur le terrain.

- Celui qui est en reconversion et qui se cherche... 

- Celui qui veut juste renouveler ses droits en nous faisant tamponner sa feuille de recherche pour Pôle Emploi !

- Celui qui est en troisième, ou en filière commercial et qui doit faire un stage d'une semaine ou bien d'un mois.

Avec mon associé, on s'était dit "ok" pour les stagiaires et hors de questions de leur faire faire le ménage et les trucs besogneux qui nous avaient pourri nos stages, sauf s'ils demandent à participer quand on les faits ! ^^ . Et un petit chèque qui fait toujours plaisir et dont, nous, on avait jamais vu la couleur.

Oui, mais voilà, dans la réalité, c'est pas de la tarte d'avoir des stagiaires ! 

Je ne veux pas être méchantes, stigmatisantes, etc. Je dis juste que c'est une perte de temps pour l'entreprise si le stagiaire n'a pas une once de motivation.

Celui qui vient pour valider sa formation, il a un but derrière : travailler dans le funéraire. Il pose des questions, il demande à participer, il est curieux, etc.  C'est un futur "collègue", voir même un futur salarié de la boîte !

Le stagiaire qui est en 3ième manque clairement de maturité (généralement !) et celui de première ou de terminale vente se la joue : "je n'ai pas le droit d'encaisser, je n'ai pas le droit d'accueillir, je n'ai pas le droit de... du coup, je prends mon portable et je me mets dans un coin, tchao !".

Bien souvent, c'est un stagiaire qui n'est là que pour voir du macabre, un stagiaire qui pense que les Pompes Funèbres c'est la planque, un stagiaire qui s'en fout, etc. 

 

J'exagère à peine, c'est du vécu. Mais parmi ces stagiaires lycéens, se cache parfois un stagiaire qui va être curieux, etc. Parfois. Rarement...

Voilà, les deux profils qui viennent en stage dans nos Pompes Funèbres.  Je ne parle pas de celui qui se cherche car une fois qu'il a compris tout le boulot que ça représentait réellement : il se sauve bien loin ; ni de celui qui veut juste faire tamponner sa feuille !

 

Au début, on en prenait 2 à la fois, puis on a réduit à 1 et finalement, on va réduire encore... C'est malheureux mais sur les 5 derniers stagiaires : 

Un en stage de troisième qui voulait voir les corps, les mises en bière et qui au final a été déçu de ne pas avoir testé un cercueil !

Deux en stage de première commerce : pas motivés, pas intéressés par le domaine, ni même par le vente de fleurs, plaques, etc...  Le portable à la main, le cul-cul sur le fauteuil et hop "que la journée passe ainsi" !

Un en stage de préformation pour voir si le métier lui plaisait, pas de bol : il est tombé sur un jour où on a vu personne (oui, ça arrive) et où, du coup, j'ai fait de la facturation, du réassort, du ménage, etc. Pas très attrayant, mais un stagiaire intéressé... qui n'a plus donné de signe de vie ensuite ! 

Et un stagiaire de première commerce au top ! Motivé, intéressé, demandeur, etc...

Un seul sur cinq ! 

Voilà, voilà ! 

 

Les stages, on le sait : c'est la galère pour en trouver et bien souvent le stagiaire est exploité ou caché.

Mais il faut aussi se mettre à la place des petites entreprises qui font l'effort de prendre des stagiaires et de "bien s'en occuper" et qui ne sont pas remerciées/aidées/soutenues/etc autant par l'école que par le stagiaire...

 

Et venir en stage dans les pompes funèbres, juste pour voir des morts : c'est non !