Les étapes du deuil

Si vous recherchez "deuil", dans vos dictionnaires, vous aurez cette définition :

deuil

nom masculin (ancien français duel, du bas latin dolus, douleur)

1. Perte, décès d'un parent, d'un ami : Avoir un deuil dans sa famille.

2. Douleur, affliction éprouvée à la suite du décès de quelqu'un, état de celui qui l'éprouve

3. Signes extérieurs liés à la mort d'un proche et consacrés par l'usage : Porter le deuil.

4. Temps pendant lequel on porte ces signes extérieurs : Son deuil dura six mois.

5. Cortège funèbre : C'est le veuf qui conduira le deuil. Synonyme : convoi

6. Processus psychique mis en œuvre par le sujet à la perte d'un objet d'amour externe.

 

Le deuil est un processus, un cheminement, entre le moment de la perte et l'acceptation de cette perte. 

Si le conseiller funéraire ne fait pas de recherche sur le sujet, il va vivre des moments compliqués... Il ne va pas comprendre pourquoi la personne en face de lui est si colérique ou au contraire si amusée ! Oui, oui, j'ai déjà eu droit à plusieurs familles pétées de rire tout le long de la préparation de funérailles et je me suis déjà faite hurler dessus !

Le soucis est, qu'actuellement, dans la formation du conseiller funéraire,  du maître de cérémonie et même du directeur/gérant d'une pompes funèbre... Ce sujet est sous traité ! Je ne veux pas vous mentir, mais sur 1 mois de formation, on a dû en discuter 1 matinée, allez, peut-être 2 ! (non, c'était bien 1 seule)

Alors que c'est notre quotidien !!!

S'il y a des conseilles, par ici : racontez-nous vos situations ubuesques ! ☻

Alors le deuil, il faut en avoir tout de même quelques notions et voilà ce que j'en sais...  

du moins pas "tout", mais n'hésitez pas à creuser !

 

Le deuil est un sujet de prédilection pour ceux travaillant dans le funéraire, mais également pour tous les psychiatres et psychothérapeutes ! Et c'est sur eux, qu'il faut baser les recherches  !

Ils sont plusieurs, forcément, à avoir travaillé dessus. Mais on ne va retenir que 3 d'entre eux :

• Sigmund Freud
• Élisabeth Kübler-Ross
• Christophe Fauré

 

Sigmund Freud, tout le monde le connaît et c'est lui, qui en 1917, a parlé le premier du "travail de deuil".

Elisabeth Kübler-Ross est née en 1926 et est décédée en 2004. Elle était Suissesse-Américaine, elle a vécu la Seconde Guerre Mondiale (du côté Suisse) et a aidé par la suite dans divers camps. Elle s'envolera ensuite vers l’Amérique et deviendra la brillante psychiatre que l'on sait aujourd'hui. C'est elle qui a posé, en première, les étapes du deuil. 

Pour elle, il y en a 5 : déni - colère - négociation - dépression - acceptation. 

Elisabeth Kübler-Ross a précisé que les 5 étapes n'ont pas forcément d'ordre et que l'on peut très bien n'en vivre que 2 (au minimum) pour chaque deuil.

Je vous ai fait un magnifique (☻) schéma ci-dessous.

A savoir, si vous n'avez pas encore votre diplôme de conseiller funéraire... C'est la seule psychiatre à laquelle il est fait mention lors de l'examen ! Retenez donc, ces 5 étapes !

 

Christophe Fauré est né en 1963, en France. Il est psychiatre libéral et on peut l'entendre à la radio ! Il est "le spécialiste français de la fin de vie" ! Et ce dernier simplifie les étapes du deuil, en soulignant que le choc et la sidération se mêlent, tout comme la fuite et la recherche. Il n'y a qu'à voir mon sublime schéma ci-dessous !

 

Afin de généraliser les choses , ou de contenter tout le monde (c'est au choix), le schéma ci-dessous prévaut bien souvent !

 

Maintenant que vous avez les étapes du deuil bien ancrées :

 

Vous comprenez pourquoi, vous, conseiller funéraire ou autre personne travaillant en soin palliatif (EHPAD, Service de longs séjours,) etc. , vous vous faites hurler dessus ? 

 

Eh oui, c'est bien car passée l'annonce du décès, c'est vous que la famille ou le proche va voir en premier et c'est sur vous que retombera sa colère, son déni, sa tristesse...

Ce n'est pas donc contre vous, mais "avec vous". Et une fois que l'on accepte cet état de fait, on vit bien mieux ces moments gênants et parfois déprimants.

 

Mais sachez-le :

 

Le travail du deuil peut ne pas avoir d'étape, du tout. Et il peut et être accepté dès l'annonce du décès. Il n'y a rien de malsain. Et c'est de plus en plus le cas ! La mort étant de moins en moins tabou, on en parle plus facilement "avant" et est donc mieux vécue "après".

 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à commenter ! 

Mes sources : 

Les wikipédia des 3 psychiatres, ma lecture de thèses sur le sujet.